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Version du 15 avril 2015 à 18:47
40 ANS 1975-2015 Dans les années cinquante, de patronages en séances de catéchisme, ce jeune homme, voyait les ravages de l’ignorance religieuse chez les enfants, déchristianisés par les écoles de Jules Ferry. A la question : « quelles sont les fêtes d’obligation », la première que l’on citait, c’était le « 11 novembre » ! Quelques années plus tard, aux ravages de l’école laïque, vinrent s’ajouter les effets désastreux du Concile : écoles « catholiques » vendues, vidées de prêtres et de religieux ; la source même de toutes les grâces, le Saint Sacrifice de la Messe, atteint en plein cœur, affadi et perverti, dans des paroisses désertées ! Où étaient les enfants ? Que devenaient-ils ? Le jeune homme a mûri. Devenu père de famille, il ne voulait pas voir ses propres enfants sombrer dans l’ignorance religieuse, ni dans l’analphabétisme des méthodes modernes. Les bonnes écoles ne couraient pas les rues. Mais il en a trouvé une. Elle coûtait cher ! Un soir qu’il en parlait à un ami pour le convaincre de faire comme lui, il s’est attiré cette réponse : « vous avez peut-être les moyens, mais pas moi ! Je ne peux pas payer cette pension ; je ne peux rien d’autre pour mes enfants que les inscrire au collège gratuit ! » Cette simple répartie lui coupa le souffle, à la manière d’un coup de poing dans l’estomac ! En clair, brutalement, on venait de lui dire : « tu es riche, tu as bien de la chance ! tu peux payer une bonne école à tes enfants ! Moi, je suis pauvre ! Mes enfants sont condamnés à subir la perversion des écoles gratuites de Jules Ferry et des autres Jules » Ce soir-là, il ne connut qu’un sommeil agité ! Qui donc se souciait des enfants ? de ceux qui sont plus pauvres ? Alors naquit l’idée : pour aider les familles pauvres, ou de revenus modestes, il fallait créer une œuvre qui collecterait des fonds pour alimenter des bourses scolaires, permettant aux plus démunis de payer à leurs enfants des scolarités dans des écoles catholiques dignes de ce nom ; c’est-à-dire hors contrat ! Une œuvre d’entraide familiale C’était en 1975, il y a 40 ans Avec quelques amis nous commencions à en parler. L’accueil était favorable, mais sceptique. « Pour collecter des aumônes, il n’y a que les prêtres ! Toi, un laïc, on ne t’écoutera pas ». Premier objectif De cette objection naquit une première réflexion, essentielle pour placer l’œuvre du CEFOP dans une perspective résolument catholique. « La fonder sur la Sainte Messe » Source de toutes les Grâces, spirituelles et temporelles. Nous entreprenions en pleine crise (1975) une œuvre difficile dépourvue d’espoir à vue humaine ! Où trouver les Grâces nécessaires ? si non au pied de l’autel ! En y faisant célébrer le Saint Sacrifice, pour le Salut des enfants, pour que la miséricorde divine les assiste et nous accorde les moyens de les aider. 1975 ! En pleine crise, où les prêtres fidèles étaient persécutés et pourchassés par le clergé conciliaire, tandis que Monseigneur Lefebvre commençait à peine son œuvre à Écône ! Ce fut effectivement l’objectif premier de l’œuvre boursière ; avant même la collecte des fonds destinée à créer un service boursier en vue de permettre aux familles démunies de sauver leurs enfants. .. .Par une scolarité Catholique En prélevant d’abord sur les dons reçus (ou les quêtes) les honoraires d’une messe quotidienne, et en recherchant des prêtres fidèles pour la célébrer ! PARI FOU ? PARI TENU ! Cette œuvre dite « du CEFOP » avait naturellement été consacrée à Saint Joseph. Quatre ans plus tard, en priant notre intendant Saint Joseph, j’eus l’idée de comparer le nombre de donateurs, enregistré par mon comptable, et celui du nombre des messes quotidiennes qui avaient déjà été dites pour le salut des petits enfants. Ces deux nombres, à l’unité près, étaient les mêmes ! Merci mon Dieu ! Merci Saint Joseph ! Notre « pari » fou était bien le bon ! 40 ans plus tard, j’ai oublié ce nombre. Mais je n’ai oublié ni cette consolation, ni l’encouragement qu’il procura à l’équipe d’alors ! Deuxième objectif L’information ! Car beaucoup de familles avaient besoin de comprendre le monstrueux complot dont leurs enfants étaient l’objet ! D’en prendre conscience et de réagir pour les sauver du paganisme des écoles, et aussi de l’analphabétisme qu’elles propageaient. Il fallait aussi faire connaître l’œuvre boursière, ses buts, et ses moyens. Quelques centaines de conférences furent ainsi organisées un peu partout. Quelques livres aussi furent diffusés. Troisième objectif Financer le service boursier. Celui-ci fonctionne, grâce à Dieu, à Saint Joseph, et à de nombreux dons, depuis 40 ANS Avec en moyenne 150 familles modestes ainsi subventionnées chaque année par les bourses du CEFOP, afin de leur permettre de choisir une scolarité catholique pour leurs enfants. Depuis le CEFOP a fait école ! Car cette petite œuvre, qui depuis 1975, et grâce à Dieu assume « ne varietur » ses choix initiaux et modestement mais non sans difficultés ses objectifs, a été suivie de plusieurs autres œuvres boursières, émergeant au fil des ans. Ce fut d’abord l’ADEC, en 1983, huit ans plus tard, fondée par la FSSPX, dédiée aux familles dont les enfants fréquentent les écoles de cette Fraternité ; Puis d’autres encore, à divers titres, dont le MCF est l’une des plus récentes. Bref le CEFOP n’est plus seul ! Et j’en bénis le ciel. Mais le CEFOP est la plus ancienne, de loin, et grâce à Dieu elle perdure. Toujours dans le même esprit ; fondé sur trois socles : Le Saint Sacrifice de la Messe, célébré quotidiennement par des prêtres fidèles, dans l’intention du Salut des enfants. L’information des familles, par des conférences, et par des circulaires diffusées deux ou trois fois par an ; celle-ci est la 116e. Un service boursier, dédié aux familles dans le besoin, assuré au moyen des quêtes et des appels de dons, petits ou grands. Grâce à Saint Joseph, Grâce À vous... Quarante ans ! C’est un anniversaire, et une belle occasion de rendre grâce à la Providence et à son intendant Saint Joseph ; c’est aussi l’occasion de prier instamment pour que cette œuvre puisse, si telle est la volonté divine, perdurer. Aussi, de tout cœur, j’encourage ses amis, ses bienfaiteurs, les anciens boursiers qui ont bénéficié en leur temps de son aide et qui ont à leur tour charge d’âmes, à poursuivre avec elle le combat, afin que les familles les plus démunies continuent à trouver dans le CEFOP un service qui leur ouvre les portes des écoles hors contrat, où leurs enfants pourront recevoir une éducation catholique
“Sinite parvulos venire ad me ”, nous a dit Jésus Sauveur des hommes. Sur Dieu Seul, nous fondons notre espérance Pour une Scolarité Catholique. A.-M. BONNET de VILLER Président du CEFOP